Sans entrer dans les détails du missel romain de Saint Jean XXIII, héritage transmis et enrichi depuis la plus haute antiquité, soulignons seulement quelques aspects marquant, même s’ils ne sont pas exclusivement réservés à ce missel romain : l’orientation de l’autel, le latin, le silence, les signes de croix, les génuflexions, l’atmosphère de recueillement et de sacré qui permettent d’entrer dans la théologie de l’eucharistie et qui nous forment au véritable esprit chrétien.
A travers le silence et les attitudes du corps, elle nous fait goûter la transcendance et la miséricorde de Dieu en nous rappelant notre petitesse et notre dépendance face à Lui. Le prêtre célèbre « ad orientem » et intercède seul face à Dieu.
Le latin est notre langue maternelle, tout simplement. L’Église romaine est notre mère, elle veut rassembler tous ses enfants dans l’unité d’une même langue, quelle que soit leur nationalité. Le latin est le signe de notre unité. C’est ainsi depuis de nombreux siècles, et cela a été encore rappelé au concile Vatican II (Constitution sur la liturgie). Tous les catholiques de rite latin peuvent ainsi prier dans la même langue. Certes, tout le monde ne connaît pas le latin, mais, avec un missel ou un livret de messe, il est facile de suivre les traductions françaises et de comprendre les mots et gestes du prêtre. Si nous supprimons le latin, nous risquons aussi de perdre le chant grégorien.
Déjà, en 1988, Mgr Orchampt avait autorisé la célébration de la messe latine. Puis, en 2006, Mgr Bruguès a demandé à la paroisse cathédrale d’accueillir la célébration de cette messe dans l’église Notre-Dame-des-Victoires. Mgr Delmas a confirmé ce choix et y vient pour certaines cérémonies, en autres les confirmations.
A l’image du grand prêtre du temple de Jérusalem, Jésus, Prêtre éternel, pénètre dans le sanctuaire en offrant le sacrifice de Son Corps, de son Sang, de Son Âme et de Sa Divinité. Il intercède en faveur des pécheurs. La beauté des ornements et des objets liturgiques sont des signes visibles qui soulignent la grandeur du mystère célébré. Toute la partie eucharistique est célébrée en silence : les gestes du prêtre prennent une saveur particulière pour nous conduire dans une intimité avec le Christ. Nous honorons Sa majesté, nous L’adorons et nous Lui rendons grâce.
Les lectures bibliques sont faites en français. Un missel latin-français permet de méditer les oraisons et les antiennes qui possèdent une richesse doctrinale ainsi qu’une valeur pédagogique remarquables. Il existe également un déroulement général de la messe dans l’introduction du carnet de chant de l’église Notre Dame des Victoires.
Cours pratique d’initiation à la liturgie de la messe pour les adultes un peu perdus dans leur missel ou simplement pour ceux qui veulent mieux comprendre la liturgie pour mieux y participer. Nous verrons la structure du missel et celle de la messe, un peu d’histoire, le symbolisme des rites, des gestes, etc. Le cours est donné par un prêtre tous les mois à des jours différents pour permettre au plus grand nombre de venir. Venez avec votre missel si vous en avez un. Les dates sont diffusées sur les annonces et sur l’agenda de la paroisse.
Nous rappelons l’importance de suivre la messe avec un missel pour les enfants, comme pour les adultes. Le Missel permet d’avoir toutes les traductions, les chants et toutes les prières du jour. C’est indispensable pour participer au mieux à l’offrande du saint sacrifice de la messe et s’offrir par le Christ, avec le Christ, dans le Christ à Dieu le Père. Pensez aussi à prendre un carnet de chants le dimanche en entrant dans l’église. Des missels sont en vente à la sacristie (pour les grands et les petits).
Le répertoire grégorien s’est constitué à partir de Saint Grégoire dès le VIème siècle. Nous bénéficions de nombreux siècles de compositions religieuses de grande beauté. Les paroles des chants sont les textes mêmes de la liturgie. Le célébrant, le chœur, les chantres, l’orgue et l’assemblée se répondent harmonieusement.
Venez et voyez ! Il faut également du temps pour se rendre familier de cette forme qui peut sembler étrangère en raison du latin qui n’est plus connu de nos jours. En persévérant, on pourra goûter combien cette messe rend l’âme contemplative et paisible.
La Messe selon le missel Saint Jean XXIII vit un nouvel élan à travers les nombreuses vocations sacerdotales, la croissance des communautés traditionnelles, des mariages et des baptêmes.
L’Église a demandé que, dans chaque diocèse, les fidèles qui le souhaitent puissent accéder à la messe latine selon le missel romain de 1962. Cette messe est la forme extraordinaire de l’unique rite romain célébré habituellement sous la forme ordinaire du missel de Paul VI. De fait, le rite ancien a rencontré un écho assez large chez bon nombre de jeunes qui aspirent à recevoir ce trésor de l’Église. La messe latine offre un déploiement du sacré et une singulière vénération de la Présence du Christ.